Les pensées contradictoires dans les couloirs. Solitude du vécu. La pensée. Quelle histoire. Rêve d'innocence. Juste avant que ne soit brisée la mienne. Trop tard.
Un autre s'est levé de moi. En moi. Un homme que je ne connaissais pas."
Extrait de "L'Ultime Conviction du Désir" de Richard Bohringer
Extrait de livre. Livré. Délivré.
Au cours de la discussion le psychanalyste a dit: "on meurt comme on a vécu". Un peu plus tard il a voulu compléter :"on meurt comme on a vécu, quand on a vécu proche de sa vérité".
Nous parlions d'un homme qui se savait condamné par une maladie neurologique et qui avait gardé tout au long de sa vie, jusqu'à son agonie, la volonté discrète de préserver ses proches et de minimiser leur engagement à ses cotés.
Nous parlions aussi de sa femme qui se sentait dépossédée d'une dette qu'elle n'avait pu honorer.
Un autre intervenant a précisé "il n'y a pas que la mort qui nous donne des nouvelles, qui nous révèle au point de nous ébranler et de nous disloquer si nous sommes loin de nous et de notre vérité: en fait c'est le propre des épreuves".
Peut-être que c'est une des qualités de la création: se donner de ses nouvelles, permettre à l'inconnu en soi de se lever, sans attendre les épreuves qui décomposent nos croyances. Et pas trop tard.